Améliorer les pratiques en analyse du mouvement à travers le Québec
pour faciliter l’accès des familles aux services

Le projet Laboratoire de mouvement vise à améliorer les pratiques en analyse du mouvement à travers le Québec. Devenu un projet collaboratif au sein de l’Initiative en 2021 à la suite de l’approbation du Comité exécutif, il rallie non seulement les quatre établissements partenaires de MUSCO, mais aussi le Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale (CIRRIS) et l’Université Laval. Celui-ci repose sur une démarche de recherche multicentrique et d’harmonisation des pratiques, et ce, sur la base de deux volets principaux qui s’inter-alimentent :
- Volet 1 – un arrimage inter-centre pour renforcer l’harmonisation des pratiques en matière quantifiée de la marche (AQM) pour optimiser de mesurer les options de soins et leurs effets et mieux comprendre les troubles locomoteurs ;
- Volet 2 – un modèle du pied permettant de démocratiser les technologies de modèles de pied multi segmentaires (MSFM) et d’améliorer le partage et la fiabilité des connaissances.

En s’appuyant sur un projet d’intégration d’un modèle de mouvement pour l’évaluation du pied dans le volet 2), l’objectif est d’étendre les démarches d’harmonisation initiées du volet 1), notamment à d’autres populations présentant une déformation pathologique du pied – Charcot-Marie-Tooth, pieds bots – ainsi que les patient(e)s candidat(e)s à la radicellectomie. À court terme, l’idée est « de pouvoir démontrer la faisabilité d’études multicentriques afin de générer des échantillons plus importants et de produire des résultats de recherche à plus fort impact », explique Louis Nicolas Veilleux, coordonnateur et chercheur principal au centre d’analyse du mouvement, Hôpitaux Shriners pour enfants – Canada et co-porteur de ce projet dans le cadre de MUSCO
« Le développement du modèle multi-segmentaire en libre accès a obtenu de bons résultats préliminaires », mentionne le second co-porteur de ce projet MUSCO Philippe Dixon, professeur adjoint à la Faculté de médecine – École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal, « Elodie Drew, étudiante à la maîtrise, présentera les résultats lors d’un congrès européen cet automne (European society for movement analysis in adults and children). Elle va également faire un stage à l’université d’Oxford et avec la compagnie Vicon pour continuer à améliorer le travail. »

La particularité du projet selon Louis-Nicolas est qu’il englobe les trois centres d’analyse du mouvement pédiatrique de la province de Québec, c’est-à-dire celui de l’Hôpital Shriners pour enfants – Canada, du Centre de réadaptation Marie-Enfant et celui du CIRRIS : « Il s’agit de la première collaboration entre les trois sites et, par conséquent, la majeure partie du travail effectué jusqu’à présent concernait les aspects juridiques et techniques des projets. L’accord interinstitutionnel est maintenant obtenu pour tous les centres impliqués et le projet a été accepté par le comité d’éthique à la recherche. Il ne reste donc plus que quelques détails à régler avant de pouvoir lancer le projet. »
De façon concrète pour les familles, l’un des objectifs visés par le projet pour Louis-Nicolas est de faciliter l’accès à un service dont on sait qu’il améliore notamment la prise en charge des patient(e)s atteint(e)s de paralysie cérébrale. Là où, par exemple, les patient(e)s suivi(e)s à la ville de Québec sont envoyé(e)s au Shriners à Montréal, un accès direct à une analyse de la marche dans la ville même de Québec améliorerait grandement leur qualité de vie en leur évitant le fardeau de déplacements supplémentaires.
La prochaine étape de cette vaste collaboration inter-centres ? Le recrutement des ressources nécessaires à son déploiement et le démarrage de la collecte des données. Le lancement du projet est d’ores et déjà prometteur et nous souhaitons beaucoup de succès aux équipes !
Crédit photo : Hôpitaux Shriners pour enfants – Canada