Le lancement d’une réflexion sur la trajectoire du programme amputé et lésions musculosquelletiques

pour maximiser la prise en charge des familles

Le programme amputé et lésions musculosquelettiques (AMS-PLEXUS) de Marie Enfant offre des services surspécialisés et spécialisés pour les enfants de 0 à 18 ans au Québec et accueille les jeunes et leur famille afin d’identifier leurs besoins et définir les objectifs à poursuivre. Cependant, des enjeux d’augmentation des demandes compliquent la prise en charge. C’est pourquoi une réflexion sur la trajectoire du programme va être amorcée et visera non seulement à réduire les temps d’attente, mais aussi à prendre en considération les différents aspects de la vie des jeunes patient(e)s.

Les troubles musculosquelettiques ont des impacts significatifs sur les habitudes de vie des patients et de leur famille et nécessitent l’intervention de multiples professionnels pour que les patients puissent obtenir des soins spécifiques à leurs besoins. Éducateur(trices)s spécialisé(e)s, ergothérapeutes, infirmièr(e)s, médecins spécialistes, orthésistes, physiothérapeutes, prothésistes, psychologues, travailleurs sociaux, etc…tous s’affairent à soutenir les jeunes inscrits au programme AMS-PLEXUS dans leur parcours d’adaptation. Il arrive souvent que les équipes travaillent avec des patient(e)s qui présentent des problématiques et pathologies rares et variées. L’équipe a développé une expertise professionnelle au Québec qui permet aux jeunes vivant avec des conditions complexes de recevoir des services de pointe.

« Le programme est de plus en plus sollicité par la complexité des cas qui y sont vus, nous devons donc consacrer plus de temps à chacun d’eux ce qui occasionne une liste d’attente », explique Vincent Roy, Directeur adjoint à la réadaptation au CHU Sainte-Justine, «  Néanmoins, avec la condition de ces enfants, nous ne pouvons tolérer de trop long délai avant une prise en charge et c’est pourquoi nous souhaitons procéder à une révision de nos processus afin de devenir plus efficient », confirme-t-il.

Outre l’amélioration de la trajectoire de soins et services, la prise en charge des besoins psychosociaux des enfants et de leur famille pour les services médicaux, de réadaptation et d’intégration sociocommunautaire visent à être revus. Soutenir le jeune et sa famille dans l’adaptation à sa condition de vie et favoriser son intégration et sa participation sociale dépendent de partenaires dans les différents milieux de vie.

L’idée serait donc d’habiliter les partenaires de première ligne pour qu’ils soient en mesure de prendre le relais une fois que la famille a reçu un premier suivi au sein de l’établissement. La réduction des délais de prise en charge pourra réduire la détresse des parents car ils seraient guidés au niveau des services existants dans le réseau de la santé et dans la communauté. Les partenaires de proximité sont souvent ceux qui sont le plus à même de répondre à certains besoins. Ultimement, le projet permettrait donc aux partenaires du réseau de jouer un rôle plus actif dans les réponses apportées aux besoins des familles en matière de service social.

Il est à prévoir que la complémentarité des différents acteurs qui, ensemble, optimisent leur expertise, permettront aux patient(e)s de recevoir un meilleur service et d’obtenir une prise en charge globale plus rapide.