Seconde phase d’étude d’impact de l’Initiative MUSCO
Quels résultats et perspectives ?
À l’été 2024, près de 50 collaborateur(trice)s de l’Initiative ont participé à la seconde phase de l’étude d’impact. L’objectif principal était d’évaluer les retombées et les effets des expérimentations menées, en comparaison avec la 1re phase réalisée en 2021. Pour rappel, la 1ere phase visait à mesurer la pertinence de l’Initiative en vue d’améliorer les soins et les services rendus. A l’époque, elle avait permis de documenter les changements observés de la part des familles ayant bénéficié des différents projets mais aussi principalement des professionnel(le)s mobilisé(e)s. Dans une optique d’amélioration continue, les résultats de cette étude avaient permis de nourrir les réflexions et de réajuster les orientations de MUSCO par la suite.
Lors de cette seconde phase plus récente de l’étude, il s’agissait d’analyser les données pour en tirer des enseignements, de documenter l’évolution du travail partenarial et de valider les stratégies potentielles de pérennisation.
La coopérative NISKA : Un rôle clé dans l’évaluation
La coopérative de travail NISKA, qui s’était vu confier le mandat de la première étude d’impact, a également pris en charge cette deuxième phase, favorisant ainsi une approche participative pour l’analyse des données récoltées. Leur démarche repose sur les principes méthodologiques de l’impact collectif, la coopération continue et les changements systémiques.
« Au-delà de l’évaluation classique, la mesure d’impact social permet d’encourager l’amélioration continue, de mobiliser les parties prenantes, de renforcer les retombées des actions et de communiquer leur valeur ajoutée plus efficacement. Dans le cadre de MUSCO, cette évaluation permet de donner de la valeur au chemin parcouru en matière de collaboration. Le processus met en lumière l’évolution du niveau de confiance entre les individus et l’importance des structures mises en place pour augmenter l’espace de coopération. », explique Isabelle Mercieca, Conseillère en développement collectif, NISKA.
Création d’un nouveau comité évaluateur
Afin d’assurer la rigueur de l’évaluation et comme ça avait été le cas durant la première phase, un comité évaluateur a été constitué pour accompagner le processus. Ce comité, composé de membres issus des quatre centres et de familles impliquées dans la gouvernance de MUSCO, a validé les objectifs de consultation, co-construit la stratégie d’évaluation, supervisé la collecte de données, veillé à l’application de la méthodologie et participé à la co-analyse des résultats. Il a également contribué à l’élaboration des recommandations.
Les membres du comité sont :
- Aurélie Vigné, Gestionnaire, MUSCO
- Caroline Marie Fidalgo, Patiente-Experte membre du Pôle consultatif de MUSCO
- Camille Brosseau, Coordonnatrice trajectoire inter-établissement MUSCO
- Claude Nadeau, Coordonnateur Clinico-Administratif, Technopole et Regroupement Aides Techniques et Technologiques, Centre de réadaptation Marie Enfant
- Gwenaëlle Trottet, Coordonnatrice clinico-administrative pour la trajectoire traumatologie et grands brûlés, CHU Sainte-Justine
- Jacques Boissonneault, Directeur général, Hôpitaux Shriners pour enfants – Canada
- Lise Gagnon, Cheffe de soins et services, Psychoéducation, Éducation spécialisée, CHU Sainte-Justine
- Marie Beauséjour, Chercheuse, Université de Sherbrooke
- Stéphanie Renaud Beaudin, Patiente-Experte, membre du Pôle consultatif de MUSCO
Les apprentissages et résultats de l’étude d’impact
La collecte de données s’est déroulée de mai à juillet 2024 sous différentes formes : groupes de discussion, entrevues et formulaires en ligne pour compléter les entrevues. Une période de co-analyse des résultats a eu lieu entre septembre et octobre, permettant aux collaborateur(trice)s de MUSCO de partager leurs retours sur les résultats issus de la récolte de données.
Ce travail collectif visait à mettre en lumière les effets positifs de MUSCO, tout en soulignant les forces mais aussi les enjeux persistants – et ce dans plusieurs domaines identifiés lors de la première phase :
- L’expérience des soins et services pour les patient(e)s ;
- Les collaborations entre familles et intervenants ;
- Les collaborations entre les intervenants et les établissements ;
- Les collaborations entre les quatre centres et les partenaires externes.
Une première rencontre a permis au comité d’évaluation d’analyser les données récoltées, via le recours à une métaphore : celle d’un navire qui progresse grâce au vent dans ses voiles, reste à flot grâce à sa coque solide, mais parfois ralentit à cause d’une ancre qui frotte au fond de l’eau. Cette image a facilité l’appropriation des résultats lors d’une deuxième séance de co-analyse organisée cette fois avec l’ensemble des collaborateurs ayant participé aux focus groupes et aux entrevues. Organisée le 28 octobre en présentiel, cette deuxième rencontre d’analyse a permis de comparer les 13 enjeux identifiés en 2021 avec ceux relevés en 2024, mettant en évidence l’évolution qui s’est produite entre les deux phases d’évaluation d’impact.
« Ma participation à l’étude d’impact a été une occasion riche afin d’accéder à une multitude de perspectives sur les nombreux chantiers de MUSCO », explique Marie Beauséjour, membre comité évaluateur, « et de constater des résultats inattendus sur la portée des actions de MUSCO que les approches qualitatives ont permis d’explorer », ajoute-elle.
Ces différents temps d’échanges ont permis à la coopérative NISKA de produire un rapport final d’évaluation qui comprend les s recommandations et réflexions partagées par les collaborateur(trice)s ayant contribué aux deux phases de l’étude d’impact. Aux professionnel(le)s et familles qui ont partagé leur temps et leurs réflexions et qui croient au bénéfice de la collaboration : merci à vous d’avoir permis de valoriser toutes les avancées permises par MUSCO ! Nous vous invitons à lire et relire les rapports finaux qui résument l’ensemble de vos discussions.
En conclusion, un point essentiel à retenir de cette étude est qu’un changement de culture dans un environnement aussi complexe que celui du système de santé est un long processus. La collaboration et la mobilisation des parties prenantes exigent des efforts soutenus sur le long terme. Il appartient désormais à chacun(e) de faire sa part pour implanter durablement les changements et pour pérenniser le travail collectif.